Hiérarchiquement en dessous des Pédagogues, les Censeurs choisissent le ou les partenaires des citoyens impériaux juste après leur baptême du destin. Réunis en couples, les enfants reçoivent l’onction du Censeur à l’aide d’un calice rempli de liquide noir, le même dans lequel ils seront plongés et dissous à leur mort. À noter que certains citoyens n'ont pas de partenaire ou peuvent être interdits de partenaire. L'Unicité et les Censeurs ne condamnent aucune orientation, mais si un citoyen s'écarte de celle qui lui a été attribuée, il subit le Stigmate.
Si les Pédagogues ont le privilège de se connecter au Réseau d’Unicité, les Censeurs, eux, « ressentent sa volonté » par le biais de la glande Moïra. Invisible chez les Pédagogues, l’organe prend une proportion monstrueuse chez les Censeurs et les soumet à la volonté de l’entité. Là où les Pédagogues conservent une part de libre arbitre nécessaire pour interpréter le réseau d’Unicité, les Censeurs, en permanence sous son influence, perdent leur personnalité.
Les Censeurs sont le « réseau fait chair » comme l’inculque le culte de l’Unicité, froid et analytique, ils dispensent leurs jugements et rappellent la loi aux citoyens. Là où les Pédagogues résident dans les majestueuses tour du Destin accessibles seulement lors des baptêmes, les Censeurs vivent dans les Bassin de l’Unicité ouverts à tous en permanence .
Cette proximité est relative, car les bassins sont désertés sauf lors de la seconde partie du baptême du destin, considérés comme une désagréable formalité. La logique obsessionnelle et l’apparence repoussante des Censeurs rend le lien avec les populations difficile.
Tournés en ridicule et caricaturés comme des monstres de foire, les Censeurs ne sont pourtant pas dénués d’empathie et, à l’écoute du peuple comme du réseau d’Unicité, sont de véritables puits de sagesse.